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  • Ressac du silence


    J'ai allumé la bougie
    Posé la feuille, pris de quoi écrire
    Et j'écoute
    En moi la vague reflue
    Le ressac du silence ponctué par le battement d'un cœur électronique
    Le chant des étoiles intérieures nourri de la pulsation d'un cœur de chair
    Et je vois
    La faiblesse de mes mots
    L'impossibilité radicale de décrire la moindre des merveilles du Vivant
    L'impuissance à montrer la porte ouverte vers la chair bleue de la nuit scintillante
    Et alors
    Je trace des mots sans savoir
    Fatigué des claviers
    Où dansent les doigts sur des rythmes inventés au sommet de tours sans rêves
    Les yeux épuisés à fixer des lignes qui se veulent messages et ne sont souvent que bouteilles
    Lancées dans des vagues de fréquences cathodiques
    Je trace des mots
    Têtards cosmiques à la recherche de l'onde vivante
    Dont certains survivront peut-être à la traversée du désert hertzien
    Se feront germes
    Graines d'éveil pour des moissons lointaines
    Que revienne le temps des révoltes
    Le temps des filles rieuses
    Des étreintes tendres et joyeuses sous les cerisiers
    Le temps des danses et des grands feux
    Le temps des rondes océaniques le long des vagues constellées de lune
    Des chemins de traverse qui d'un seul souffle font basculer les citadelles invincibles
    Que revienne le temps des sourires complices
    Des regards qui s'échangent
    Dans le silence tonitruant de ce monde où l'on nous a volé la parole
    Dans le joyeux tintamarre des fêtes de quartier entre accordéon et barbecues
    Nous n'avons plus de temps à perdre
    Plus de temps à gérer consulter concilier conciliabuler consommer le dernier prêt à rêver pondu par le bureau d'experts du 340 ème étage à gauche près du trou NW 22 bis de la couche d'hors-zone
    Nous n'avons plus le temps de gravir les escaliers qui mènent aux plate-formes où ils se tiennent Au-dessus des nuages
    Semblables croient-ils aux dieux qu'ils ont remplacés
    Réinventons nos chemins de terre
    Nos chemins de lichens et de landes battues par la tempête
    Nos chemins où leur technologie s'embourbe dans la magie des musiques vivantes
    Nos chemins fleuris de regards étoilés
    Nos chemins où serpente la vie

     

  • Le Soir des Noces


    podcast

    Un des chants les plus mystérieux du répertoire traditionnel francophone.
    Il était une fois une noce.
    Puis viennent de très fameux "trois hommes en noir"...
    Ceux-là même qu'on retrouve dans nombre de récits fantastiques
    Puis vient le Diable lui-même, "en forme de cavalier".
    Il y est ensuite question d'un Anneau.
    Que seul l'amant peut retirer du doigt de son aimée.
    On n'est pas loin, là, d'évoquer Tolkien, et les anneaux de Sauron.
    Mais, semble-t-il, pas dans le même sens.